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( 30 octobre, 2011 )

Aux amis des Cahiers…

Voici deux échos de lecture de l’anthologie publiée pour fêter le 3ème anniversaire de notre Revue.
Je sais… afficher trop de satisfecit pourrait paraître prétentieux.
Permettez-nous seulement de dire que c’est, pour les deux « facteurs » des CRV, un encouragement qui tombe bien après un été passé à préparer, non sans mal, cette anthologie.
Voilà…
De J.L. B. « Je trouve que vos Cahiers ont, en très peu de temps, trouvé une place prépondérante dans le paysage revuistique français. Pas de scories, juste l’exigence ».
Et, de E. S. « Bravo à l’équipe des Cahiers ! Le 13 (A et B) est un ensemble somptueux et généreux, de grande respiration. Quel plaisir de lecture ! Les deux textes introductifs sont également passionnants, questionnant la nature à la fois familière et mystérieuse de la poésie, ce qui incite à son inlassable exploration. Une mine à ciel ouvert ; mais nous ne connaissons ni les limites du ciel, ne celles de la nuit des mots… »
Et maintenant, les avis d’un lecteur sur deux poètes de l’anthologie…
« Dans ces pages, j’ai retrouvé des amis et des connaissances. Des « nouveautés », aussi. D’abord Nicolas Grenier qui manie avec talent et humour l’alexandrin d’une manière très originale. C’est une voix que l’on n’a pas l’occasion d’entendre dans une poésie française contemporaine souvent hermétique et intellectuelle. Et puis, quelle séduisante réhabilitation de la rime ! »
Dans un autre registre, Philippe Fouché-Saillenfest est, lui aussi, très remarquable : haut langage, force des métaphores, sens du rythme, références mythiques, thème du loup, qui m’est cher. Bien sûr, ce n’est pas un texte « ouvert » et facile. Mais le charme opère, et on a envie de relire. » (J. J.)

Le n°14 (tome 3 de l’anthologie) paraît au début de novembre.
En voici le sommaire…

Les Cahiers de la rue Ventura

N° 14

Trois ans après…

Anthologie, tome 3

Textes et poèmes de…

François Magne, Jean Maison, Etienne Monnier, Roland Nadaus, Robert Nédélec, Gérard Paris, Michel Passelergue, Bernard Perroy, Jean Pichet, Joël Poiret, Morgan Riet, Claude Serreau, Olivier Shesne, Eric Simon, Jean-Pierre Thuillat, Bruno Thomas, Jean-Claude Touzeil, Philippe Veyrunes, et Alastair Millar.

Le Pré de la Roche

( 21 octobre, 2011 )

21 octobre 2011 – des nouvelles…

L’anthologie des CRV est saluée par Michel Baglin dans Texture : « Les Cahiers de la rue Ventura existent depuis 2008, animés par Claude Cailleau. Après des numéros sur Julien Gracq, Martin du Gard, Jean Joubert, Reverdy, Wellens, Heurtebise, etc. et trois ans après leur création, ils proposent un double n° 13, anthologique, regroupant, par ordre alphabétique, l’ensemble des poètes publiés depuis le début de l’aventure. On trouve notamment dans le 13 A des inédits de Jean-Max Tixier, et on y croise une vingtaine de noms. Idem dans le 13 B Suite et fin de l’alphabet dans un troisième tome à paraître en novembre. » Quant à Claude Vercey, il se fait notre porte-parole dans Décharge : 

« Actualités : On savait déjà qu’était en préparation le dernier numéro de Traces, en forme d’hommage à Michel-François Lavaur… A leur tour, Les Cahiers de la rue Ventura qu’anime Claude Cailleau souhaitent consacrer un dossier à ce même Michel-François Lavaur et à sa revue. « Il ne doublerait pas le dernier Traces, m’écrit Claude Cailleau qui, plus que des témoignages, souhaite rassembler des études sur l’homme, le poète, le revuiste et l’éditeur. »

Tout renseignement sur cet appel à contributions au siège de la revue : 9 rue Lino Ventura – 72300 SABLE-SUR-SARTHE. Ou : cl.cailleau@worldonline.fr 

Lu, aussi, dans le courrier qui tombe en abondance dans ma boîte…  

« L’une des qualités majeures des Cahiers de la rue Ventura est à mon avis son éclectisme (ce qui ne veut pas dire que c’est un fourre-tout, bien au contraire) et vous avez raison de vouloir accueillir des jeunes… Et quand, de temps  en temps, le patron fait entendre son verbe, le plaisir est total. Je sais, vous me l’avez dit souvent, vous ne voulez pas vous servir de la revue pour promouvoir votre propre poésie ; je comprends ces scrupules qui sont tout à votre honneur ; mais je suis toujours très heureux quand vous glissez une page de votre journal (1) ou lorsque vous donnez un édito plus théorique comme dans le n° 9 ; vous pourriez peut-être donner une suite à cet article, puisque vous avez eu, m’avez-vous dit, de nombreuses réactions qui pourraient susciter des réponses. Il est toujours intéressant qu’une revue soit aussi un lieu de débat. Qu’en pensez-vous ? »                                                        (J-M. A.) Et encore ceci, qui concerne deux poètes des Cahiers : « Je vous félicite de la belle tenue de (votre) publication, tant au niveau du contenu que de celui de la présentation. Je suis heureux de figurer au sommaire avec la trilogie que je vous avais confiée. Dans ces pages, j’ai retrouvé avec plaisir des amis et des connaissances. Des « nouveautés » aussi : D’abord Nicolas Grenier qui manie avec talent et humour l’alexandrin d’une manière très originale. C’est une voix que l’on n’a pas l’occasion d’entendre dans une poésie française contemporaine souvent hermétique et intellectuelle. Et puis, quelle séduisante réhabilitation de la rime ! Je ne connaissais pas ce poète qui, semble-t-il, n’est pas jeune (« Il a trois fois mon âge et je n’ai que vingt ans » (2). On aimerait en savoir plus… Dans un autre registre, Philippe Fouché-Saillenfest est, lui aussi, très remarquable. Haut langage, force des métaphores, sens du rythme, références mythiques, thème du loup, qui m’est cher. Bien sûr ce n’est pas un texte « ouvert » et facile. Mais le charme opère, et on a envie de relire. »  (J. J.) 

 (1) Pages de journal de Cl. C. dans le n° 6 : A propos du film « Le Grand Meaulnes »     et dans le n° 9 : la mort de Julien Gracq       (2) Extrait du poème de Nicolas Grenier intitulé « Portrait de l’auteur par une jeune fille dans une rue piétonne » (In Les Cahiers de la rue Ventura n° 13 B)  

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 C’était au Salon de l’Epine en août 2011 

 

( 12 octobre, 2011 )

Un événement à Angers…

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( 9 octobre, 2011 )

Evénement…

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Le 8 octobre, à la 25ème Heure du Livre du Mans, promenade en visiteur dans les allées du Salon. Un arrêt au stand des Editions du Petit Pavé, qui ont publié trois de mes livres : 

En 2004, « La Croix d’or », roman pour adolescents, 

En 2006, « Dans les pas de Pierre Reverdy », essai biographique, 

En 2009, « Le Roman achevé », poème  (clin d’œil à Aragon, pour le titre ; et hommage à Saint-John Perse pour la forme adoptée : le verset). 

En vente dans les bonnes librairies  -  comme on dit  -  ou chez l’éditeur : 

Le Petit Pavé  -  B.P. 17 – 49320 BRISSAC-QUINCÉ 

( 5 octobre, 2011 )

Entretien avec Claude Cailleau

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Si vous voulez voir et entendre Claude Cailleau sur le net, tapez « Claude Cailleau » sur Facebook France 3 Maine, ou sur Youtube.

( 3 octobre, 2011 )

3 octobre 2011

3 octobre 2011 Le jugement de l’auteur…
J’ai relu « Rencontrer Roger Martin du Gard », mis en ligne le 28 septembre. Trop long, sans doute ; j’ai dû décourager un certain nombre de lecteurs. Qu’ils veuillent bien m’excuser : je ne recommencerai pas. Nous sommes tous des gens pressés. Allons à l’essentiel, sans nous attarder en chemin.
Aujourd’hui, l’opinion – discutable, sans doute – du lecteur de poésie que je suis depuis toujours (lecteur qui, de surcroît, écrit aussi ce qu’il croit être de la poésie, occupation périlleuse s’il en fut).

C’est à dire…

Devant un poème, autant de messages, autant de lecteurs. C’est excessif, peut-être. Encore faut-il que le poème vienne de l’être et ne se contente pas de reproduire la réalité. Poètes et peintres du dimanche n’ont d’autre choix que de rester, dans leur œuvre, au contact de la réalité. C’est qu’en eux ils ne trouvent rien qui vaille la peine d’être dit – ou ne savent où le trouver.
J’entends dire d’un poète qu’à ses débuts il a subi l’influence de Baudelaire, de Mallarmé ou de René Char…
De Baudelaire, je ne vois pas comment (à moins, simplement, que notre auteur ne donne dans un archaïque symbolisme. « Quand le symbolisme fut mort… » lisait-on déjà dans Nord-Sud, la revue de Pierre Reverdy. C’était en 1917 !).
De Mallarmé, oui, peut-être, si le poète réussit à se glisser dans un procédé d’écriture ; mais attention : que ce choix n’aboutisse pas à l’artifice, à l’écriture pour l’écriture.
De Char, je ne peux dire, l’ayant peu, ou mal, lu.
A chacun de trouver sa voix. Si le poète, comme le peintre, a besoin de modèles, c’est qu’il y a peu en lui. Peu d’humanité et peu d’originalité. Alors, qu’il n’écrive pas !
Quand je prétends n’écrire que comme moi, l’on ne dit rien, mais l’on m’accuserait volontiers de prétention, d’orgueil, voire de vanité (le paon, en littérature, cela existe). Je ne dis pas que ce que j’écris est excellent et mérite de rester « dans les siècles des siècles ». Je dis que ce que j’écris est moi, et pour cette raison : unique, parce que tout homme est unique. Mais, poète, ce n’est pas à moi de dire que je le suis. Aux jeunes (et parfois plus vieux) auteurs qui se présentent en se donnant ce titre et sollicitent un accueil dans la revue, je suis toujours tenté de répondre : Poète ? laissez les autres en juger. Dans le courrier adressé au directeur des Cahiers, je trouve parfois des propos qui révèlent chez mon correspondant un ego surdimensionné, et j’ai, à chaque fois un mouvement de recul (de méfiance). La qualité première de l’écrivain devrait être la modestie.
Pour revenir à mon sujet… je ne dis pas qu’il faille oublier les poètes qui nous ont précédés ; mais que le souvenir de nos lectures ne vienne pas influer sur l’écriture !
Et… ce n’est pas parce qu’on « compose » des alexandrins ou des octosyllabes rimés qu’on écrit de la poésie. Que le jeune poète ne croie pas qu’il soit plus facile d’écrire en vers libres ; il y faut un rythme (propre à chaque poète), une musique qui vienne de l’intérieur, un « langage dans la langue ». Combien de prétendus poèmes en vers libres ne sont que des successions de lignes, interrompues au hasard, sans raison. Ce n’est pas parce qu’on va à la ligne avant d’être arrivé au bord droit de la feuille qu’on écrit de la poésie.
Mais la poésie, je ne sais pas ce que c’est. Non, je ne sais pas. Peut-être tout simplement une façon différente d’habiter la langue.
Claude Cailleau (4 octobre 2011)

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