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( 27 octobre, 2012 )

17 octobre 2012 – Le Cahier 17 est paru

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Avec l’automne tombent les feuilles du n° 17, un cahier presque entièrement  occupé par un hommage à un ami qui m’a souvent accueilli dans sa revue « Traces » : Michel-François Lavaur.

Revuiste, éditeur, poète, MFL (comme il signait ses lettres) a jeté l’éponge en 2010.

Mais sa revue aura laissé des traces indélébiles. Rares sont les poètes qui n’ont pas paru dans ses pages.

 

Vous allez trouver ci-dessous le sommaire du Cahier 17.

Je voudrais profiter de ce message pour signaler, dans le numéro, une énorme coquille qui modifie le message du poète.

A la page 11, en comptant la couverture (je sais : je n’ai pas paginé parce que je voulais qu’on lise le dossier comme un roman et je me trouve piégé pour localiser la faute) dans le paragraphe au-dessus de« L’enfant est-il poète ? », à la dernière ligne, il faut lire « Le hérisson qui se désapeure est une bogue de douceur » (et non une bague). La coquille a fait disparaître la belle image, pleine de tendresse, et… de poésie.

Relisez ce texte : il est magnifique. Chez Lavaur, parler de l’animal est souvent prétexte à parler de l’homme – ici, précisément, de lui, qui perdit sa mère à 5 ans. Relisez : c’est plein d’une émotion retenue. Un texte d’anthologie…

«  Le petit berger n’a pas de larmes mais il pleure en dedans. Son visage pâle est une maison blanche pleine de ténèbre à cause de ce deuil qui l’isole du jour. La douleur d’un orphelin est comme la poésie qui ne se prouve pas. Elle s’éprouve. Plus que la preuve c’est l’épreuve qui dénude le cœur des enfants morts avec leur mère et cependant toujours vivants. Le petit berger laisse la brise (dont le doigté subtil dégrafe le calme des feuilles à la lisière des boulaies) caresser sa lèvre et le lait de l’air doux l’immunise un moment contre le feu du manque. Il regarde les seins l’épaule les hanches le ventre assoupis de la montagne pareille à une belle femme étendue maternelle et immortelle. Il paraît attentif à la seule fumée d’un brûlis de fanes au dos du puy et une bête ronde sommeille dans ses bras. Mais son regard est un talus fleuri de chrysanthèmes entre les tombes froides seules parmi les brandes à seize fois cent pas du clocher de la combe. Peu à peu le hérisson qui se désapeure est une bogue de douceur. »

Michel-François Lavaur

 

Voilà. J’espère, cette fois, n’avoir pas trahi le poète.  (Et pour les puristes qui pourraient s’interroger, MFL a bien écrit « ténèbre » au singulier.)

 

MFL me signale une autre faute dans le poème en occitan :

Il faut lire : « emb una »  (emb = avec)

 

Les demandes ayant été nombreuses, nous avons dû faire un 2ème tirage (après correction, bien sûr)

 

Dans le n° 18, à paraître en décembre, de la poésie, introduite par un très beau texte de Bernard Grasset, intitulé : « Au feu de l’écriture »), et quelques pages d’enfance,  pour rouvrir une rubrique réclamée par certains lecteurs.

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